FEBVRIER l593.                             337
sera fait abusif et de nul effet; et défend à toutes per­sonnes d'y aller, envoyer, ni avoir aucune Intelligence, ni donner passage à ceux qui y iront : declarant ceux qui ont fait cette convocation, ou qui contreviendront au present edit, atteints et convaincus de crime de leze majesté au premier chef; accordant neantmoins quinze jours de tems à tous ceux qui s'en voudront retirer, pour se rendre à leur devoir et à son service : avec promesse de les bien recevoir, comme aussi de ne vouloir plus pardonner pour l'advenir à ceux qui se rendront opiniâtres en une si injuste cause.
Le même jour le légat, le cardinal Pelevé, et les au­tres seigneurs qui avoient hier été presens à la lecture de la proposition des princes et seigneurs catholiques qui sont auprès du Roy, se sont rendus auprès du duc de Mayenne, 611 le légat avec de nouvelles raisons a tâché de montrer que la conference qu'on demandoit devoit être refusée absolument, sans faire de reponse. Le cardinal de Pelevé et dom Diego d'Ibarra ont été de son sentiment; mais tous les autres ont conclu que ladite lettre seroit apportée aux Etats. Ce que le duc de Mayenne a favorisé.
Le samedy 3o de janvier, le légat, fâché de ce qu'on avoit renvoyé la conference à l'avis des députés des Etats, a mandé ce matin les sieurs Prevost, curé de Saint Severin, et Pigenat, curé de Saint Nicolas ; aus­quels il a remis ladite proposition pour être examinée par la Sorbonne.
[febvrier.] Le lundi premier febvrier 15g3, le con­seil fust assemblé pour deliberer sur les lettres et de­clarations apportées-a Paris par le trompette du Roy : 46.                                                             22
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